Le vent, dans sa plus grande puissance, tourbillonne.  Les oiseaux font leur nid en rond, car leur religion est la même que la nôtre.  Le soleil s’élève et redescend dans un cercle.  La lune fait de même, et ils sont ronds l’un et l’autre.  Même les saisons, dans leur changement, forment un grand cercle et reviennent toujours où elles étaient.  La vie d’un homme est un cercle d’enfance à enfance, et ainsi en est-il de toute chose où le Pouvoir se meut.
Elan Noir, indien sioux oglala,(medecine man)
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Le cercle sacré de la vie
 Et si je vous parlais un peu de ce peuple et de leurs croyances? Chez les Amérindiens on fait tout dans un cercle.  C’est le cercle sacré de la vie.
 
 Les nations autochtones ont une spiritualité bien vivante qui repose sur la communion profonde de l’humain avec la vie animale, la nature et la Terre.  Cette spiritualité est une expérience millénaire dans laquelle tout est sacré, tant la vie que les liens avec la faune, la flore et l’environnement.  Le point de départ de cette spiritualité est le grand cercle.
Le cercle représente l’élément de base de la spiritualité autochtone.  Commun à de nombreuses sociétés traditionnelles amérindiennes, le cercle constitue une approche globale de la compréhension de la vie et des êtres vivants.  Dans le cercle, tous les éléments de la création, soit les humains, les animaux, les plantes, l’air, le feu, l’eau, la terre, les étoiles, etc., forment un tout indivisible.  Il n’existe aucune suprématie d’un élément sur un autre.  Tous sont sur un même pied et une chaîne infinie de relations unit tous ces éléments égalitaires.

 Dans la pensée circulaire, tous les éléments,  les humains, les animaux et les morts, vivent une constante interaction.  Entre ces éléments, la recherche de l’équilibre et le maintien de l’harmonie deviennent des préoccupations de tous les instants qui orientent et conditionnent la vie et les actions de tous.  Tout doit être mis en oeuvre pour atteindre et conserver cet équilibre, car la survie et le bien-être de chacun en dépendent.  Chacun est moralement responsable de l’autre et de son bien-être.  Tous les éléments du cercle, étant issus de la grande volonté créatrice, sont formés de la même substance vitale.  Il n’y a, par le fait même, aucune différence entre les éléments. Chaque être, chaque forme de vie, chaque élément du cercle possède une âme, ce qui place tout et tous sur un pied d’égalité.  Dans ce contexte de recherche d’équilibre et d’harmonie, chacun doit manifester une solidarité sans faille avec les autres éléments du cercle, qu’ils soient humains ou non, à cause de cette responsabilité du bien-être de tous et de chacun.

Selon la tradition, les Autochtones estiment qu’ils doivent faire preuve de partage, de respect, d’humilité et d’honnêteté. Ces valeurs inhérentes au cercle ne peuvent être dissociées, car elles sont essentielles pour le maintien de l’équilibre et de l’harmonie.  L’Amérindien n’est pas sur Terre pour dominer la création, mais pour témoigner de l’infinie sagesse du créateur de l’univers et pour vivre en harmonie avec les êtres.

Dans le cercle, l’individu doit faire preuve de partage et d’une générosité peu commune avec les autres entités.  C’est là un trait du mode de vie traditionnel des nations.  Cette attitude de solidarité, de générosité et de respect sera perceptible envers le non-humain et envers l’environnement, pour qui l’humain fera preuve de beaucoup de vénération.  Comme les autres êtres de la création contribuent au bonheur, à la subsistance, à l’éducation, et au bien-être de l’homme, celui-ci se doit de leur rendre hommage et de les remercier au moyen de rituels et d’offrandes généreuses.

Bien sûr, le cercle sacré de la vie comprend de multiples facettes et est en réalité un peu plus complexe,  mais vous avez quand même maintenant une meilleure idée de la pensée amérindienne.  J’espère que vous avez aimé partager avec moi, un peu de la tradition spirituelle de ce peuple… Bonne journée à tous…

             .  Lune *                           ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Il parait qu’autrefois, nous étions civilises et instruits…
Nous, savions parler aux arbres et à toutes les plantes, au peuple ailé, aux quadrupèdes, aux êtres rampants, aux mammifères et au peuple des poissons.
De plus, nous étions tous capables de communiquer entre nous [ … ] nous formions un seul et même esprit. C’est ce qu’on appelle être civilisé, ou instruit. Et puis, nous nous sommes en quelque sorte éloignés de cette connaissance pour devenir ce que nous sommes
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Black Elk, homme-médecine sioux *